Comment gérer la fin, donc le partage d’indivision successorale ou conventionnelle sans heurt ? L’indivision est un régime juridique dans lequel plusieurs personnes détiennent un bien en commun. Cela peut résulter d’un décès pour l’indivision successorale ; ou d’une indivision conventionnelle ou légale, comme dans un PACS. Les indivisaires disposent des mêmes droits sur un bien. Le principe est l’unanimité. Il est crucial de comprendre l’importance des actes notariés, tels que l’acte de gestion courante ou l’acte de partage d’indivision amiable.
Le régime de l’indivision peut néanmoins être complexe à gérer, notamment en ce qui concerne les biens indivis. En effet, que ce soit pour des biens immobiliers achetés en commun dans le cadre du couple ou issus d’une succession, ou encore des investissements. Il arrive un moment où les co indivisaires souhaitent mettre fin à cette situation et sortir de l’indivision. Cette démarche n’est pas sans défis. La manière dont elle est gérée peut avoir un impact significatif sur les relations entre les parties et leurs finances impliquées.
Pour rappel en vertu de l’article 815 du Code civil : « Nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision et le partage peut toujours être provoqué, à moins qu’il n’y ait été sursis par jugement ou convention. »
1️⃣ La fin d’indivision par la voie amiable : l’accord unanime des copropriétaires indivis pour sortir de l’indivision successorale ou conventionnelle
Avant de songer à sortir d’une indivision, il est essentiel que tous les copropriétaires soient d’accord sur cette décision.
L’accord unanime est une condition préalable à toute sortie.
Chaque copropriétaire doit être prêt à céder sa part et à décider du sort du bien commun.
Dans le cas d’une succession, cela peut parfois être compliqué si certains héritiers ont des opinions divergentes sur le devenir du bien.
Pour éviter les conflits, il est recommandé de tenir des réunions familiales ou de discuter ouvertement des objectifs de chaque partie.
Un partage amiable présente l’avantage de permettre une répartition volontaire et non judiciaire des biens, réduisant ainsi les tensions.
Une médiation peut également s’avérer utile pour faciliter le consensus.
Entre les héritiers, les procédures spécifiques de partage incluent souvent des dispositions légales et des moyens de résoudre les désaccords.
A défaut d’accord entre les coindivisaires, il faudra soit passer par une vente à la majorité des deux tiers des droits indivis, soit une vente judiciaire au travers d’une licitation.
2️⃣ La fin d’indivision en cas de désaccord : la cession des droits ou la vente du bien commun
L’un des moyens les plus courants de sortir de l’indivision est que l’un des coindivisaires rachète les parts des autres. Cela implique qu’un des indivisaires achète la part des autres à un prix convenu, généralement basé sur la valeur marchande du bien. Les quotes-parts sont calculées en fonction de la valeur totale du bien et de la part de chaque indivisaire. Cette option est souvent choisie lorsque l’un des copropriétaires souhaite conserver le bien pour lui-même, que ce soit pour des raisons personnelles ou pour des projets futurs. Il est essentiel d’obtenir une évaluation précise du bien pour éviter les désaccords sur le prix de rachat.
Si aucun des indivisaires ne souhaite conserver le bien, la vente est une option intéressante. Cela implique de mettre le bien sur le marché et de le vendre à un tiers. Les lots peuvent être constitués et attribués avant la vente pour faciliter le partage. Les recettes de la vente sont ensuite réparties entre les copropriétaires conformément à leurs parts. Cette option peut être complexe en raison des délais, des coûts de transaction et de la nécessité de trouver un acheteur approprié. Cependant, elle permet généralement d’obtenir la valeur marchande maximale du bien. Les conditions et modalités pour sortir de l’indivision doivent être respectées, que ce soit de manière amiable ou judiciaire.
La sortie d’une indivision est toujours un processus délicat surtout quand l’affect rentre en ligne de compte, mais avec un accord unanime des coindivisaires et une compréhension claire des options disponibles, il est possible d’atteindre une résolution harmonieuse. Il est essentiel de communiquer ouvertement, d’obtenir des évaluations précises des biens et de prendre des décisions basées sur des accords mutuels. En fin de compte, la gestion efficace de la fin de l’indivision peut permettre de préserver des relations positives entre les parties tout en maximisant la valeur des biens partagés.